C’est sur la commune de Chouilly (51530) que le Syndicat Général des Vignerons (SGV) a mené hier une action « coup de poing » pour dénoncer l’extension de l’emprise des gros négoces sur le foncier champenois.

L’hôpital d'Épernay est propriétaire de vignes qui étaient jusqu’ici exploitées par 25 vignerons regroupés en collectif. Or, le bail arrivant à échéance, l’hôpital d'Épernay a préféré le renouveler à Moët & Chandon dont la proposition financière a certainement été plus émouvante aux yeux du directeur de l’hôpital…

En effet, à 850 000 €/ha en moyenne, les candidats susceptibles d’être en mesure de reprendre des terres se font de plus en plus rares. Petit à petit, c’est toute une production « d’artisans du vin » qui est mise en péril au profit de structures de plus en plus industrielles.

La Coordination Rurale dénonce cette situation néfaste au maintien des exploitations viticoles traditionnelles et à l’installation des jeunes et soutient le SGV et l'ensemble des vignerons champenois. Elle a pour cela adressé ce jour un courrier à l’hôpital d'Épernay et au député P. Martin.

Sur la question de la libéralisation des droits de plantation, la CR regrette que la Commission européenne n'ait pas jugé opportun de les inclure à son projet pour la PAC 2013. Elle continuera à tout mettre en œuvre pour maintenir et défendre les droits des viticulteurs.

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