Suite  à la loi sur la taxation des semences fermières votée il y a peu, nous avions sollicité les politiques afin qu'ils clarifient leurs positions personnelles. Ce sujet a été évoqué au Conseil Général à l'initiative de Roland Jéhannin, Conseiller Général PS du canton de Damvillers. Tout ceci est relaté dans l'Est Républicain du lundi 13 février et suite à cet article (à lire ici), voici les copies des courriers adressés à M. Jéhannin et M. Namy (président du Conseil Général de la Meuse). Philippe THOMAS Président de la CR55

Monsieur le Conseiller Général

Suite à l'article de l'Est Républicain et à votre initiative d'évoquer la loi sur la taxation des semences fermières - loi voulue par le lobby semencier avec à sa tête Christian Jacob, patron des députés UMP et ex-FNSEA et bien sûr Xavier Beulin lui même, président de la FNSEA et actionnaire de Limagrin et d'Euralis - je tiens, au nom de la Coordination Rurale à vous remercier. Remerciez également de notre part tous les élus de gauche et quelques dissidents de la majorité qui se sont positionnés contre cette loi. Par ce geste, vous avez compris qu'il n'était pas question de refuser de participer au progrès génétique (celui-ci étant déjà taxé), mais qu'il s'agissait d'une entrave à une liberté millénaire. Vous souhaitant bonne réception de la présente, je vous prie d'agréer, Monsieur le Conseiller Général, l'expression de ma profonde sympathie. Monsieur le Président, Suite à la lecture de l'article de l'Est Républicain du lundi 13 février, nous avons appris que vous, ainsi que 14 autres élus, vous êtes positionnés en faveur de la taxation des semences fermières. Ainsi sur 30 votes, 15 se sont prononcés pour cette loi et 14 contre... le dernier vote s'étant mystérieusement envolé dans la nature ?! Nous précisons que cette loi a été voulue par le lobby semencier avec à sa tête Christian Jacob, patron des députés UMP et ex-FNSEA et bien sûr Xavier Beulin lui même, président de la FNSEA et actionnaire de Limagrin et d'Euralis. Sachez, Monsieur le Président, que les agriculteurs payent déjà une redevance sur la recherche et le progrès génétique et nous percevons cette nouvelle taxe comme une entrave à une liberté historique. Si aujourd'hui on s'attaque au végétal, demain viendra certainement le tour de la semence animale... Pourquoi ne pas taxer la saillie naturelle ? Que ferons-nous des veaux issus de ces accouplements naturels ? Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression mes salutations les meilleures.

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