Chers collègues, nous venons de sortir de la période des élections.
Dans le Bas-Rhin, nous faisons un score honorable, nous progressons : près d’un agriculteur sur quatre a voté pour la CR. Nous avons 2 élus à la Chambre d’agriculture : Christian Adam et moi-même.

Pour la session d’installation de la Chambre d’Agriculture, nous avions vraiment envie d’y aller pour faire avancer les choses. Nous étions confiants, la campagne électorale n’a pas été agressive, et était fortement axée sur l’ouverture.
Mais il n’y a pas eu d’ouverture. Pire, nous avons été méprisés, humiliés.

Nous allons presque regretter Jean-Paul Bastian et Laurent Wendlinger. Certes ils nous en ont fait voir, mais eux étaient plus humains et ouverts que l’équipe actuelle.

On sent un repli : pas d’ouverture possible, et c’est bien dommage.

Je suis donc déçu, pas de la campagne électorale, mais de cette première session à la Chambre.

Pour les 6 prochaines années, je vous propose de continuer notre combat.

Car non, nous ne sortons pas tous les 6 ans. Nous avons participé à toutes les commissions, toutes les manifestations contre l’artificialisation des terres agricoles (GCO en particulier) et vous en êtes témoins. Si la profession avait été solidaire sur ce dossier, le projet aurait pu être annulé…

Alors restons unis, il faut continuer de participer et de proposer l’agriculture telle que nous la voyons. Allons dans le sens des consommateurs, et redonnons une vraie place aux agriculteurs.

Nous sommes devenus des pollueurs, des empêcheurs de tourner en rond… alors que nous nourrissons la population.

Nous avons le droit à une rémunération correcte.

C’est pourquoi j’ai participé aux EGA. L’initiative du Président était bonne : réunir tout le monde autour de la table, mais pour l’instant, nous n’en voyons pas le résultat sur nos prix.

Il faut produire local pour consommer local, exiger que les produits importés soient soumis aux mêmes normes environnementales, sociales et sanitaires que les nôtres. On ne peut pas nous interdire à nous ce que l’on autorise aux autres. On ne peut pas accepter de la viande aux hormones, ni des OGM glyphosatés…
Glyphosate qui est d’ailleurs un grand sujet, dont la CR s’est largement saisie avec les actions dans les ports bretons pour faire des analyses.

J’étais à l’Assemblée Générale de l’OPABA, et il a été question des aides. L’aide au maintien est supprimée, et celle pour la conversion passerait de 5 ans à 3 ans.

Le bio, c’est pourtant l’avenir.

Il faut produire mieux, plus local, pour sauver nos agriculteurs, et aussi arrêter le tout-export qui casse les marchés et l’agriculture chez les autres.

Merci.

 

Paul FRITSCH
Président de la CR67

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