Les chambres d’agriculture des Hauts-de-France proposent désormais d’accompagner les agriculteurs dans la détection de chardons par drone pour une pulvérisation ciblée.
Après plusieurs essais en grandes parcelles, certains agriculteurs remarquent une économie de 68 % d’herbicides contre ces vivaces sur les parcelles de betteraves sucrières.
À quoi sert ce programme ?
Celui-ci a été lancé en 2019 par les chambres d’agriculture de l’Aisne et de la Somme en lien avec l’Agence de l’eau Artois-Picardie et le Casdar.
L’idée de ce programme est de proposer une cartographie précise de la répartition de ces vivaces pour une pulvérisation ciblée sur les maïs ou betteraves.
Et niveau économie ?
Elle varie entre 50 et 80 % par rapport à un traitement en plein, en fonction de l’infestation de la parcelle et de la répartition des adventices.
Pour les agriculteurs qui sont engagés dans la démarche Haute Valeur Environnementale (HVE) cela va dans le bon sens ! Ils mettent en avant les avantages de cette pulvérisation localisée au niveau de la réduction des IFT, mais également sur les plans environnemental et économique.
Mais qu’en penser ?
« C’est l’idéal en théorie. Par contre, il faut avoir le pulvérisateur qui puisse le faire et l’appareil peut représenter un certain coût ! À moins de 100 000 €, on ne trouvera pas.
J’ai fait des chardons dans 10 ha avec un pulvérisateur à main, j’ai mis une journée et il m’a fallu 40 litres d’eau, 0,50 litres de Lontrel et 0,7 litre d’huile. Imbattable en termes de coût !
Au niveau HVE, on peut faire mieux avec un peu d’huile de coude ! Il suffit également en se promenant dans ses champs d’y regarder un peu plus près ! » affirme Jean-Paul Vuilliot, président de la CR 02.
« Cela serait plus rentable dans les céréales qu’en betteraves… » rajoute-t-il.
Autant dire que l’agriculture devient un enjeu pour les nouvelles technologies ! Affaire à suivre…
