Tous les abattoirs d'animaux de boucherie aveyronnais en fonctionnement en avril 2016 ont été contrôlés, soit 7 établissements comprenant 12 chaînes d'abattage d’animaux de boucherie. Ces contrôles font suite à la demande du ministre de l’agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt de réaliser une inspection spécifique sur la thématique de la protection animale de tous les abattoirs d'animaux de boucherie. La réglementation européenne confie aux exploitants la responsabilité de prendre toutes les mesures nécessaires afin d'assurer la protection des animaux lors de leur mise à mort, en prenant en compte notamment les meilleures pratiques en la matière. Les  inspections  du mois  d'avril  2016 ont porté  sur le  respect  des  obligations  incombant au professionnel à savoir, apporter la preuve de la maîtrise de la protection des animaux tout au long du processus d'abattage. En particulier, il a été vérifié que toute douleur, détresse ou souffrance évitable pendant la mise à mort était bien épargnée aux animaux. Près de 50% des inspections concluent à un niveau de maîtrise des risques satisfaisant à acceptable. Dans 50 % des inspections, le niveau de maîtrise des risques a été jugé insuffisant. Les constats réalisés : La non-conformité la plus fréquente : Il s'agit d'une carence d'ordre documentaire ne permettant pas d'apporter les preuves de maîtrise par l'exploitant,   sans   pour   autant   qu'il   y   ait   systématiquement   de   manquement   observé   dans   les pratiques pendant les opérations d'abattage vis-à-vis de la protection animale. Exemple : la maintenance des appareils d'étourdissement est réalisée mais aucune preuve de sa réalisation n'est apportée. Les principales non-conformités moyennes à graves constatées : Il s'agit principalement de défauts de conception ou de vétusté des locaux d'hébergement et d'amenée   des   animaux   (8   chaînes)   ou   de   problèmes   d’étourdissement   ou   d’immobilisation des animaux (5 chaînes). Il est à noter que 2 établissements  totalisant  6 chaînes  d’inspection  disposant d’installations d’hébergement vétustes ont élaboré des plans de rénovation finalisés antérieurement à la conduite des inspections du mois d’avril 2016. Les travaux prévus, qui englobent les impératifs liés à la protection animale ont été engagés juste avant ou juste après ces inspections. Dans la plupart des cas, des mesures correctives immédiates ont été exigées par les services d'inspection et ont permis de reprendre l’activité d’abattage après un arrêt ponctuel de la chaîne pour corriger les problèmes d’étourdissement ou d’immobilisation. Les suites et sanctions données aux contrôles par les services de l’État : La plus grande fermeté a été appliquée par les services d'inspection dans le traitement des non-conformités relevées. Les non-conformités les plus graves ont ainsi donné lieu à des suites immédiates pouvant aller jusqu'à l'arrêt de l'activité (arrêt de l’abattage de certaines catégories sur les chaînes : veaux, agneaux de lait). Elles concernent 3 chaînes inspectées. 4 avertissements (rappels à la réglementation) ont été donnés et 3 exploitants ont été mis en demeure d’apporter des corrections à leur système, dans un délai fixé par l’administration en fonction de la nature de l'action corrective à apporter (structures ou équipements, formation, système documentaire, etc.). Un   procès-verbal   a   été   dressé   à   l'encontre   d’un   établissement   en   raison   de   défauts   de fonctionnement pouvant avoir des conséquences sur les animaux. Perspectives : Les contrôles officiels existants se poursuivent afin d'assurer la conformité des établissements au regard de la protection animale selon les trois méthodes complémentaires : - un audit complet a minima annuel, - des inspections mensuelles des contrôles internes (système documentaire), - des inspections quotidiennes et inopinées du fonctionnement. En cas de non-conformité, il est procédé à un suivi exhaustif de la bonne mise en œuvre des actions correctives par les exploitants, dans les délais fixés. Un travail de fond est également conduit avec toutes les parties concernées sur la thématique de la protection animale en abattoir. Ce travail s'inscrit dans le cadre de la première stratégie nationale en faveur du bien-être animal présentée par le ministre le 5 avril 2016. Cette stratégie nationale, définie pour la période 2016-2020, se décline en un plan de 20 actions prioritaires dont 4 concernent l’exigence de protection animale à l’abattoir : 1- Renforcer le contrôle de l’État 2- Renforcer la vigilance au sein des abattoirs 3- Promouvoir la modernisation des structures et des matériels d'étourdissement en abattoir et soutenir les recherches de techniques alternatives 4- Faire évoluer les pratiques pour mieux appliquer la réglementation en matière de transport des animaux en recensant les bonnes pratiques et définir les modalités de mise en œuvre de l'abattage à la ferme   Source : La Préfecture

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