Bien sûr, la violence n'est pas la solution. Elle est ici le signe de l'exaspération extrême des éleveurs qui n'ont vu que cette issue lorsque M. Destre, Président de l'Alepe et auteur d'un article sur le loup méprisant à l'égard de la population lozérienne, n'a pas daigné les rencontrer.


 
Le loup est un prédateur incontrôlable

M. Destre s'interroge au sujet de la Lozère : « Ce territoire ne pourrait-il pas être une terre expérimentale ? ».
Pour expérimenter quoi : l’agonie de l’agropastoralisme ? D’après ce dernier, l'éleveur doit « céder un tant soit peu une part infime de son élevage au loup ». Si cela consistait à donner un ou deux animaux, ce serait un moindre mal mais nous parlons ici d’un prédateur incontrôlable qui peut dévaster l'ensemble d'un troupeau en le tuant, le blessant ou via le stress causé par son attaque. L'éleveur subit lui aussi une violence inacceptable car, à chaque instant, il peut voir le fruit de son travail anéanti. L’existence même de l'élevage est en jeu.


Préserver l’équilibre naturel

La Coordination Rurale, engagée pour une agriculture rentable et respectueuse de l'environnement, lutte contre tous les excès : ceux de nos « sociétés modernes », mais aussi ceux des organisations environnementales. Force est de constater que le loup est loin d'être en voie de disparition, d'autant plus que des hybrides (issus de croisements entre loups et chiens), tout aussi dangereux, se multiplient.


Pour des mesures efficaces et contre des subventions inutiles

A l'issue de la programmation 2007-2014, l’État avait constaté la vulnérabilité des éleveurs et ce, malgré les moyens mis en œuvre qu'il s'entête pourtant à renforcer par un plan 2015-2020 accompagné d’une enveloppe de 500 millions d'euros ! Ce plan ne prévoyant aucune mesure de régulation efficace de la population lupine, gageons que le budget consacré aux indemnisations des pertes causées par ce prédateur va exploser. Des coûts qui seront supportés par le contribuable.
Les pouvoirs publics doivent prendre en charge les prélèvements dans leur intégralité, par tous les moyens disponibles, afin de garantir leur efficacité, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
Par ailleurs, le Conseil européen doit modifier la convention de Berne pour que le loup, « espèce totalement protégée », soit déclassé. Cette convention prévoit aussi que son introduction soit conditionnée à l'acceptation de la population.

Il faut contenir rapidement ce prédateur dans des zones inhabitées sans activité humaine sédentaire ou estivale avant que de nouvelles meutes ne se constituent. La cohabitation du loup et des élevages est impossible et inacceptable.

 

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